Le Gouvernement de nos voisins britanniques a ouvert la voie, ce vendredi 29 octobre, à la prescription de la cigarette électronique par le système public de santé pour les fumeurs anglais qui souhaitent arrêter le tabac.
La lutte contre le tabac au cœur des préoccupations du ministère de la santé britannique.
Fumer représente la principale cause de décès prématurés évitables en Grande-Bretagne avec près de 64.000 morts en 2019. En France c’est 75.000 morts par an imputable au tabagisme et plus de 14 millions de fumeurs. Si le nombre de fumeurs au Royaume-Uni est bien plus bas, l’Angleterre compte encore 6,1 millions de consommateurs de tabac.
Le gouvernement de Boris Johnson, soulignant les importantes disparités en matière de tabagisme entre régions défavorisées et riches, inscrit cette initiative dans le «rééquilibrage» du pays promis par le Premier ministre conservateur.
Il est intéressant à population presque égale 67,39 millions de français et 67,22 millions de britanniques en 2020, de constater que le nombre de fumeurs en France est largement plus du double qu’en Angleterre. La politique anglaise de lutte contre le tabagisme, ayant depuis longtemps intégré les produits à risque réduit telle que la cigarette électronique dans son arsenal contre ce fléau qu’est le tabagisme. Cette disproportion entre les deux pays s’explique certainement par les politiques diamétralement opposées que mène le gouvernement anglais et français au sujet de la cigarette électronique. Encore une preuve de l’efficacité de cette dernière dans la lutte contre le tabac.
La cigarette électronique en prescription comme dispositif médical.
Selon le ministère de la Santé britannique, le pays pourrait ainsi devenir le premier dans le monde à donner la cigarette électronique en prescription comme dispositif médical. En cas d’approbation de ce texte, les médecins «pourraient décider, au cas par cas, s’il est approprié de prescrire une e-cigarette à des patients pour les aider à arrêter de fumer», souligne celui-ci. Si les cigarettes électroniques «contiennent de la nicotine et ne sont pas sans risques», le gouvernement britannique souligne qu’elles sont moins nocives que le tabac, s’appuyant sur des études britanniques et américaines.
Les fabricants peuvent désormais soumettre leurs produits à l’agence britannique des produits de santé, la MHRA, pour qu’ils suivent les mêmes processus d’approbation que les médicaments, explique le ministère britannique de la Santé dans un communiqué.
Une cigarette électronique approuvée médicalement aurait à subir des tests de sûreté «encore plus rigoureux», souligne le ministère.
Alors qu’en France, la population en manque d’information sur le sujet continue à penser que la cigarette électronique est plus dangereuse que le tabagisme, 77 % des français déclarent ne pas savoir que vapoter est beaucoup moins risqué que fumer…
En sachant que la consommation de tabac a augmenté dans le pays lors des derniers confinements. Comme le souligne l’association SOVAPE : « En France, le vapotage est interdit de publicité et de « propagande ». La limitation européenne à 10 ml des flaconnages accroît le coût pour les utilisateurs et la limitation du taux de nicotine à 20 mg/ml réduit son efficacité pour le sevrage tabagique. L’intérêt et l’impact de ces mesures, supposées protectrices, n’ont jamais été évalués. Tout comme les conséquences des projets européens actuels de limitation des arômes et de taxes supplémentaires (en plus de la TVA à 20 %) qui pénaliseraient les usagers et les candidats à l’arrêt de la cigarette. »
Il serait légitime d’attendre, un engagement fort des pouvoirs publics et des autorités de santé en se saisissant de cette opportunité inédite et historique, en suivant l’exemple britannique, pour accélérer le déclin du tabagisme et limiter ses méfaits dans notre pays.