Paris, le vendredi 14 juin 2024.
Ne croyez pas qu’il ne se passe rien dans l’administration européenne pendant les élections. Il se pourrait même que ce soit le meilleur moment pour faire de petites manigances, sans aucune consultation, pour faire passer des lois devant la nouvelle Commission en cours d’élection.
C’est en tous cas ce que nous ont confirmé les évènements de ce week-end.
Alors que le peuple européen se donnait rendez-vous devant les urnes, l’administration bruxelloise, et plus précisément l’administration danoise, a décidé que c’était le moment le plus opportun pour tenter de priver les européens d’outils de sevrage tabagique efficaces.
Le petit papier qui aurait circulé sous les bureaux au Conseil de l’UE ne serait rien de moins qu’un appel à l’interdiction totale des arômes dans les produits nicotinés, à la baisse du seuil de nicotine légal et l’interdiction de certains produits nicotinés tels que les sachets de nicotine. Rien que ça.
Et cela sans la moindre évaluation sanitaire, sans la moindre évaluation scientifique et sans aucune mesure de l’impact que de telles mesures pourraient avoir.
Si la position du Danemark sur les outils de sevrage tabagique était claire depuis quelques mois (interdiction des arômes et augmentation de la taxe sur les sachets de nicotine), son ambition de priver l’Europe d’outils essentiels à la baisse de la prévalence tabagique l’était moins.
Et pourtant, il a déjà réussi à obtenir le soutien de la Lettonie, de l’Estonie, de l’Irlande, de la Lituanie, du Portugal, de Malte et de l’Espagne.
Que cela implique-t’il pour la France ?
Après un PNLT on ne peut plus inquiétant, avec pour seule explication la protection de la jeunesse (qui fume toujours, rappelons-le), les instances françaises à l’Europe pourraient bien se profiter du chaos politique en France suite aux élections pour se rallier au Danemark, alors que le PNLT n’appelle pas à une interdiction totale des arômes, ni à l’interdiction de produits. ..
Cependant, une version bien plus dure pourrait bien voir le jour suite aux discussions cachées au sein du Conseil de l’UE. Une version qui réduirait à néant 15 ans de travail de pédagogie sur la réduction des risques,15 ans d’efficacité prouvée des produits nicotinés de substitution. Et ce, sans aucune consultation des parties prenantes, des autorités de santé ni des spécialistes.
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