Mobiliser
Accueil | Informer sur la vape | Le vrai du faux de la vape | Que disent les institutions médicales | Est-il meilleur de vapoter que de fumer ?

Est-il meilleur de vapoter que de fumer ?

Est-il-meilleur-de-vapoter-que-de-fumer

Depuis quelques années, la consommation de tabac n’a cessé de diminuer en France, et le nombre de fumeurs a même augmenté dans certaines catégories sociales de la population. Et ce malgré les hausses successives du prix du paquet de cigarettes, liées à la politique gouvernementale antitabac. La cigarette électronique, qui pourtant, a fait ses preuves dans la réduction des risques par rapport aux cigarettes, est toujours au cœur de polémiques. Ne faisant pas le consensus scientifique, la vape ne bénéficie toujours pas d’une notoriété qui lui permettrait de démontrer son potentiel pour endiguer l’épidémie de tabagisme qui frappe notre pays. Alors est-il meilleur de vapoter que de fumer ?

Tout ce que l’on sait sur la cigarette

Fumer une cigarette produit en cinq minutes des pics brefs très élevés de nicotine dans les artères du cerveau, ce qui a pour effet de multiplier les récepteurs nicotiniques à la surface de certains neurones… et de donner envie de fumer la cigarette suivante. Cette addiction à la nicotine n’est pas dangereuse en soi.

La nicotine n’est pas dangereuse, elle est d’ailleurs vendue en pharmacie, c’est la combustion du tabac qui est toxique.

Lorsque la cigarette est allumée, elle produit une fumée qualifiée par de nombreux experts de “véritable usine chimique”. En effet, la combustion d’une cigarette provoque la formation de différentes substances toxiques : on considère qu’environ 4000 substances sont présentes au sein de la fumée de cigarette. Parmi elles, plus de 40 composants sont cancérigènes. Allumer une cigarette entraîne la formation de benzène, de monoxyde de carbone, d’oxyde d’azote, d’acide cyanhydrique, d’ammoniac et de mercure ainsi que des métaux, dont le plomb, le mercure, le chrome et le cadmium qui est un métal lourd mettant environ 70 ans à être éliminé de l’organisme. Quand on fume une cigarette, les produits chimiques se mélangent et aboutissent à la formation d’un goudron collant. Ce qui entraîne des effets secondaires à plus ou moins long terme, parmi lesquels des risques pour les poumons, des troubles de la respiration, une baisse de l’endurance et de la résistance physique, sans compter les multiples complications possibles pour la santé du fumeur.

« Le risque cancer avec le tabac on le connaît, donc si c’est vapoter ou fumer, il vaut largement mieux vapoter. » Dr Marion Adler : Médecin et tabacologue

Tout ce que l’on sait sur la cigarette électronique

Le tabac tue 75 000 personnes chaque année en France, la cigarette électronique est infiniment moins dangereuse que le tabac. 95% moins toxique d’après le Public Health England, qui est une agence de recherche sur des questions de santé, rattachée au gouvernement britannique. Une étude de l’Institut Pasteur de Lille a encore récemment démontré l’énorme différence entre la fumée de tabac et la vapeur de la vape. Par ailleurs, il existe des éléments d’efficacité probants. En 2021, la revue Cochrane (revue destinée à l’organisation et au partage de l’information dans la recherche médicale) dans un article consacré à la vape, incluant 56 études, concluait que l’abstinence à six mois était ainsi plus fréquente dans les groupes « vapoteuse avec nicotine » et « vapoteuse sans nicotine » que dans le groupe « substitution nicotinique », ou « avec soutien comportemental seul ».
Dans les faits, la cigarette électronique est déjà l’outil de sevrage tabagique le plus utilisé en France. Une enquête très récente de Santé publique France montre que, lors de leur dernière tentative pour arrêter de fumer au cours des deux dernières années, 14,8 % des fumeurs ou ex-fumeurs ont eu recours à la cigarette électronique sans autre traitement nicotinique de substitution (TNS) et 2,8 % ont fait appel à la cigarette électronique associée à des TNS.

Les atouts de la cigarette électronique

La cigarette électronique est donc un excellent substitut nicotinique, dont le but est de « nourrir » sans pic les récepteurs nicotiniques présents dans le cerveau du consommateur avec de la nicotine non fumée. Quand on prend un patch ou des substituts oraux, la délivrance est régulière, les pics de nicotine qui renforcent la dépendance sont lissés. C’est la même chose avec la cigarette électronique : pour prendre 300 bouffées par jour, un fumeur va prendre 20 fois 15 bouffées en 5 minutes, alors que le vapoteur va prendre typiquement 3 bouffées 100 fois par jour. Là aussi, l’apport de nicotine est plus régulier.
On observe que, chez 85 % des fumeurs, passer du tabac à la cigarette électronique entraîne naturellement une diminution de la dépendance à la nicotine, de l’ordre de 1 % par jour. Soit 90 % en trois mois. Un baromètre européen a comptabilisé 6 % de vapoteurs mais aussi 6 % d’ex-vapoteurs en France. Donc cette idée de remplacement d’une addiction par une autre, de personnes qui vapotent « pour toujours », ne correspond pas à la réalité.

L’un des énormes avantages de la vape dans le cadre du sevrage tabagique est de pouvoir choisir le taux de nicotine contenu dans les liquides, ce qui permet de doser et de diminuer progressivement le taux de nicotine afin de se débarrasser de son addiction à celle-ci.

Mais attention : « Il faut rester à pleine dose au début et ne pas la baisser trop vite, sinon il y a un risque de rechute » : préviens le Pr Bertrand Dautzenberg.

Dans les faits, beaucoup de fumeurs ont recours à la cigarette électronique, puis cessent. Il y a cependant des exceptions : 15 % restent dépendants à la nicotine. Ces mêmes 15 % qui, auparavant, après avoir arrêté de fumer, continuaient de prendre des gommes à mâcher à la nicotine pendant des années. À ces personnes à forte dépendance, il faut laisser de la nicotine, la vape est un des moyens de maintenir cet apport.

La cigarette électronique et le plaisir

La cigarette électronique a un autre atout par rapport à d’autres substituts… Le plaisir. Une notion indispensable au succès du sevrage. Elle permet, en effet, de conserver la gestuelle et les habitudes du fumeur ainsi que l’inhalation de vapeur aux saveurs variées. La cigarette électronique est idéale pour lutter contre la récidive, c’est un outil facile à sortir, avec une gestuelle familière, notamment pour les personnes en soirée, quand les autres fument autour d’eux, ce qui n’est pas le cas des pastilles ou des patchs.

« Grâce à la cigarette électronique, les fumeurs se sentent vraiment acteurs de leur sevrage » : Dr Anne Borgne : médecin addictologue, ancienne présidente du RESPADD (Réseau des établissements de santé pour la prévention des addictions).

Après l’arrêt du tabac, en quelques jours vous retrouvez le goût et l’odorat.
À la quatrième semaine, votre peau est plus belle et vous avez meilleure mine.
Trois mois plus tard, vous respirez mieux et vous avez plus d’énergie.
Un an après l’arrêt du tabac, vous avez moins de risque d’avoir une maladie du cœur.
Dix ans et votre risque de cancer du poumon diminue presque de moitié…
(sources tabac-info-service)

De plus le vapotage passif, est un mythe contrairement au tabagisme passif qui fait lui de nombreuses victimes. La communauté scientifique s’accorde pour dire que les émissions des cigarettes électroniques sont moins nocives que la fumée des cigarettes. Une étude publiée en janvier 2021 par l’Institut Pasteur a établi que « les aérosols générés par les cigarettes électroniques contiennent moins de 1 % des toxiques retrouvés dans la fumée de cigarette ».

Vapoteuse vs cigarette, vaut-il mieux fumer ?

La cigarette électronique est dénigrée par l’OMS, qui la juge « incontestablement » nocive pour ses usagers. Le Haut Conseil de Santé Publique français, début janvier, dans un avis sur les risques-bénéfices de la vape, a estimé qu’elle « ne peut pas à ce jour être présentée comme un outil de réduction des risques liés au tabac ». Heureusement, celle-ci peut compter sur un grand nombre de professionnels de la santé, médecins et praticiens qui sur le terrain au quotidien constatent son efficacité dans le cadre du sevrage tabagique. Nous pouvons citer parmi ces éminents défenseurs le Pr Dautzenberg et le Dr Lowenstein, mais aussi l’Académie de médecine de France et l’Institut Pasteur qui œuvre pour la reconnaissance de la cigarette électronique en tant qu’aide au sevrage tabagique.

« Il n’y a pas de débat, la cigarette électronique c’est moins mal que le tabac. »
Dr Jacques Pieri, médecin généraliste à Paris. Auteur du livre « Arrêt du tabac : attention aux dangers ».

Retrouvez également notre avis sur la cigarette électronique, nourri d’études scientifiques sourcée et d’avis de professionnels de santé.

 

 

Mis à jour le 15.09.2023
0 Partages

NOS ARTICLES SIMILAIRES