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JSV dénonce : Jean Doridot, vous mentez aux auditeurs de Sud Radio !

En tant que média de juste information sur la vape, JSV dénonce : la désinformation à l’œuvre, lundi 2 décembre 2024, au micro de Sud Radio par Monsieur Jean Doridot, n’est pas acceptable. Déclarer la cigarette électronique “incontestablement nocive” est intolérable au regard des nombreuses études scientifiques attestant du contraire. Tout comme oser la définir d’un niveau de danger équivalent à la cigarette traditionnelle. S’il est de l’opinion personnelle du chroniqueur de souhaiter son interdiction, les propos tenus ne sont pas dignes d’un hypnothérapeute dont l’une des spécialités consiste à accompagner les fumeurs dans la réussite de leur sevrage.

M. Jean Doridot, sciemment ou non, vous avez répandu de fausses informations aux auditeurs de Sud Radio. Et on vous explique sans plus tarder lesquelles.

Gare aux idées reçues !

Monsieur Jean Doridot,

De la petite vingtaine de minutes que vous avez consacré au sujet des “dangers de la cigarette électronique”, ce lundi 2 décembre 2024, sur Sud Radio, vous avez choisi, volontairement ou non, un dangereux parti pris : celui de la désinformation.

Permettez-nous donc quelques corrections quant aux propos que vous avez tenu.


“Il n’y a pas de recul sur ce produit”


Détrompez-vous. Imaginée puis brevetée par un pharmacien chinois du nom de Hon Lik en 2003, la cigarette électronique s’est petit à petit rendue partout. À commencer par les États-Unis. En France, la pratique s’est vraiment démocratisée dès les années 2010. Et parallèlement, les premières études scientifiques sur la vape ont vu le jour. Rassurant immédiatement sur la moindre dangerosité du produit [1].

Aujourd’hui, des centaines de milliers d’études tout aussi rassurantes existent – on vous parle des plus notables plus loin.

Mais surtout : aucun mort n’est à déplorer en plus de 15 ans, à l’inverse du tabagisme, qui cause toujours 200 morts par jour, rien qu’en France.


Notes

[1] Voir par exemple les deux compilations d’études suivantes :

  • Cahn, Z., Siegel, M. Electronic cigarettes as a harm reduction strategy for tobacco control: A step forward or a repeat of past mistakes?. J Public Health Pol 32, 16–31 (2011). https://doi.org/10.1057/jphp.2010.41
  • Farsalinos KE, Polosa R. Safety evaluation and risk assessment of electronic cigarettes as tobacco cigarette substitutes: a systematic review. Therapeutic Advances in Drug Safety. 2014;5(2):67-86. doi:10.1177/2042098614524430

“La cigarette électronique est incontestablement nocive”


… si l’on s’en tient uniquement aux déclarations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Seulement, l’OMS n’est pas la seule à avoir étudié la question. Et au vu des étroites relations qu’elle entretient avec Michael Bloomberg, ambassadeur de l’OMS et fervent partisan de l’anti-vapotage, elle n’est sans doute pas la plus impartiale pour en juger.

À de nombreuses reprises, l’organisation n’a en effet pas hésité à utiliser la désinformation pour semer le doute dans les esprits. Lorsqu’elle donne accès à ses sources (ce qui n’arrive que peu fréquemment étrangement), elle n’hésite pas non plus à s’appuyer sur des études biaisées, réfutées par d’éminents chercheurs, tels que ceux qui ont composés l’équipe du professeur Bertrand Dautzenberg dans son étude sur l’effet passerelle en 2023.

Aussi, après plus de 15 ans de recherches, voilà – dans les grandes lignes – ce que l’on sait :

1. La cigarette électronique est à minima 95 % moins nocive que la cigarette de tabac à fumer

La donnée provient d’un rapport de l’agence de santé publique britannique produit en 2015 [2]. Chaque année, l’institution procède à la réactualisation des études et confirme cette donnée.

2. La cigarette électronique ne partage pas les dangers du tabagisme sur le cœur et la fonction respiratoire

Les cas de problèmes respiratoires (lors de ce qui a été appelée la crise EVALI) aux États-Unis étaient dus à l’utilisation de produits contrefaits, achetés illégalement sur le marché noir. Ces derniers contenaient de l’acétate de vitamine E. Une substance hautement nocive une fois inhalée.

Quant à l’étude publiée en septembre 2024 dans la revue de l’Académie américaine des sciences, et qui a conclu de problèmes respiratoires graves après inhalation d’arômes fruits rouges par des rats [3], elle ne pourrait être considérée concluante ni du fait de sa méthodologie “bancale” ni par le simple fait que les observations animales sont difficilement transposables chez l’Homme.

À titre de comparaison, une autre étude (VERITAS), parue en novembre 2024 [4], n’a révélé aucun symptôme respiratoire inhabituel ni cliniquement recevable chez des vapoteurs, non-fumeurs à l’origine.

3. La cigarette électronique ne partage pas non plus les dangers du tabagisme chez la femme enceinte

Plusieurs études ont été menées sur l’état de santé et le poids des bébés nés de mères vapoteuses notamment, ne révélant aucune différence significative avec ceux des bébés nés de mères non-fumeuses et non-vapoteuses [5]. En revanche, le poids des bébés nés de mères fumeuses étaient nettement inférieur – le tabagisme influant grandement sur la santé du fœtus.

De même, il a été signalé dans une autre étude de 2024 [6] que le vapotage durant la grossesse était tout aussi sûr que l’utilisation de patchs à la nicotine durant la grossesse.

D’ailleurs, en comparant la vape aux autres alternatives existantes (notamment les substituts nicotiniques), d’autres éminentes études se sont rejoints sur ce point : le vapotage se révèle plus efficace encore dans le sevrage tabagique. L’Institut Cochrane en a apporté la preuve, par méta-analyse, en 2023 [7]. Le Fonds National Suisse a confirmé l’observation, jugeant la vape 1,77 fois plus efficace [8]. Et une étude américaine parue le 1er août 2024 dans la revue médicale JAMA Network Open a même réussi à déterminer l’origine de cette si belle efficacité.


Notes

[2] Voir le rapport du Public Health England, E-cigarettes : an evidence update, sur le site officiel du gouvernement britannique, gov.uk (tous les autres rapports annuels sont également accessibles via le site)

[3] Arnett E and Schlesinger L (2024) E-cigs put the squeeze on macrophages, Proceedings of the National Academy of Sciences, 121:44, Online publication date: 29-Oct-2024. https://doi.org/10.1073/pnas.2406294121

[4] Goicoechea, J.Z., Boughner, A., Lee, J.J.C. et al. Respiratory symptoms among e-cigarette users without an established smoking history in the VERITAS cohort. Sci Rep 14, 28549 (2024). https://doi.org/10.1038/s41598-024-80221-8

[5] Peter Hajek et al. Electronic cigarettes versus nicotine patches for smoking cessation in pregnancy : a randomized controlled trial. Nat Med. 2022. URL : https://www.nature.com/articles/s41591-022-01808-0

[6] Francesca Pesola et al. Safety of e-cigarettes and nicotine patches as stop-smoking aids in pregnancy : Secondary analysis of the Pregnancy Trial of E-cigarettes and Patches (PREP) randomized controlled trial. Addiction. 17 janvier 2024. DOI : https://doi.org/10.1111/add.16422

[7] Lindson N, Theodoulou A, Ordóñez-Mena JM et al. Pharmacological and electronic cigarette interventions for smoking cessation in adults : component network meta‐analyses. Cochrane Database of Systematic Reviews 2023, Issue 9. Art. No.: CD015226. DOI : https://doi.org/10.1002/14651858.CD015226.pub2

[8] Reto Auer, Anna Schoeni, Jean-Paul Humair et al. Electronic Nicotine-Delivery Systems for Smoking Cessation. The New England Journal of Medicine, 2024;390 :601-610. DOI : 10.1056/NEJMoa2308815


“C’est interdit dans plein de pays pour des raisons de santé publique”


Monsieur Jean Doridot, s’il est malheureusement vrai que la vape est interdite dans bon nombre de pays, ce n’est aucunement aux bénéfices de la santé publique, sachez-le.

Preuve en est : partout où le vapotage n’est plus autorisé, le tabagisme reprend aussitôt de l’ampleur. Et le marché noir explose, exposant les consommateurs à des dangers bien plus graves encore.

C’est précisément ce qu’est venue démontrer l’étude de Friedman aux États-Unis, suite à l’interdiction des arômes et de dispositifs de vapotage dans certains états [9]. Et dont le professeur Bertrand Dautzenberg a très justement résumé l’essentiel par un post Twitter.

« Et si la forte pression contre les arômes de la vape était contraire à la santé publique car la vape joue alors moins son rôle de concurrent de la cigarette. L’exemple US ci dessous associe cette interdiction a l’augmentation des ventes de cigarettes. Mon objectif est zéro tabac. Pas vous ? »
– Pr. Bertrand Dautzenberg, 8 oct. 2023

C’est également ce qui s’est produit en Australie, où les jeunes adultes n’ont malheureusement pas eu d’autres choix que de délaisser leurs vapoteuses au profit de la cigarette. Et où le dangereux marché noir est désormais roi – une conséquence qu’analyse très bien l’expert en stratégie de santé publique Clive Bates dans son blog [10].

Preuve de plus, s’il en faut : la Suède, où seulement 5,4 % de la population est fumeuse désormais, doit cette réussite aux différents produits de réduction des risques utilisés par ses habitants. Dont le snus, les pouches de nicotine et la cigarette électronique. Grâce à eux, le pays a drastiquement réduit son taux de maladies et de décès liés au tabagisme [11].


Notes

[9] Friedman A.S, Liber A.C, Crippen A, Pesko M.F. E-cigarette Flavor Restrictions’ Effects on Tobacco Product Sales, 26 septembre 2023 (Version PDF téléchargeable)

[10] L’article et bien d’autres actualités sur The Counterfactual by Clive Bates

[11] Voir le rapport produit par le collectif Smoke Free Sweden : No Smoke Less Harm (Version PDF téléchargeable)


“Le produit est fabriqué et commercialisé par l’industrie du tabac”


Ajoutons une précision essentielle à votre propos. Car certains produits seulement sont fabriqués et commercialisés par l’industrie du tabac.

Comme dit précédemment, le mérite de la création de la cigarette électronique ne revient pas aux cigarettiers. Loin de là. Le dispositif est précisément né d’une industrie indépendante, qui a souhaité leur faire concurrence en offrant aux fumeurs la possibilité de consommer de la nicotine, et de s’en sevrer, sans en mourir.

L’industrie du vapotage est ainsi fait de multiples entrepreneurs qui partagent la même valeur, celle d’accompagner les fumeurs vers l’arrêt du tabac, et le même souhait : celui d’avancer dans la lutte antitabagique par la réduction des risques.


“Nous sommes en train de revivre ce que nous avons vécu avec la cigarette”


Logiquement, si vous avez bien suivi les propos qui ont précédés, vous avez déjà compris quelle erreur se cache ici. Vapoter n’est pas fumer.

La cigarette, ce sont des milliers de substances nocives et cancérigènes délivrées par la fumée, et issues de la combustion. Des goudrons, gaz toxiques et autres métaux responsables de différents cancers, maladies pulmonaires, respiratoires comme cardiovasculaires. Avec, pour conséquence, le décès prématuré (et évitable) de plus de 8 millions de personnes, dont 1,3 millions de non-fumeurs exposés.

La e-cigarette ou cigarette électronique, c’est l’entremêlement d’une satisfaction à la fois gestuelle, nicotinique et aromatique pour le fumeur. Sans les dangers qui vont avec, puisqu’il s’agit ici de vaporisation, non de combustion.

Dans ce cadre, rappelons donc également que la nicotine n’est pas la source du problème. S’il s’agit effectivement d’une substance addictive (à l’instar du café par ailleurs), elle n’est aucunement cancérigène, ni toxique dans les doses auxquelles elle est inhalée dans une cigarette ou une e-cigarette. Ce qui tue, c’est la combustion du tabac, non le tabac ou la nicotine qu’il contient.

Aussi, sans combustion ni tabac, la cigarette électronique n’est en rien ce qu’est la cigarette pour la santé. Elle préserve la vie des fumeurs en leur offrant une autre alternative à la fumée : la vapeur.

Les Vraies Voix

Pour reprendre l’intitulé de l’émission, nous appelons donc les chroniqueurs à effectuer un travail journalistique, scientifique et médical plus approfondi. Le cas échéant, nous conseillons à Sud Radio et à tout autre média intéressé par le sujet à passer le micro aux véritables experts et acteurs du vapotage en France. À les solliciter, pour des informations complètes, réelles et détaillées sur la question.

Spécialiste de l’addictologie en France, le professeur William Lowenstein se fait déjà une joie de répondre aux sollicitations des journalistes. De même que les professeurs Bertrand Dautzenberg, Antoine Flahault, les tabacologues Marion Adler et Anne Borgne ou des médecins et chroniqueurs tel que Gérald Kierzek.

Le collectif #JESUISVAPOTEUR se tient également à la disposition des médias pour communiquer sur tous les sujets relatifs au vapotage. Et continue de mettre à la disposition de chacun, sur ce site internet, les actualités politiques et scientifiques sur la vape.

Alors informez-vous et contactez-nous (ça fonctionne aussi par mail, à contact@jesuisvapoteur.org) !

Mis à jour le 06.12.2024
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