La vape serait une aide efficace pour arrêter de fumer, même si vous ne le voulez pas.
Alors que le Haut Conseil de Santé Publique estime que « les données de la littérature ne sont pas suffisantes pour recommander l’utilisation de la cigarette électronique comme moyen de sevrage tabagique ». Une étude américaine publiée en décembre 2021 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) traite de la corrélation entre l’utilisation des produits du vapotage et l’arrêt du tabac, et prouve que la vape est efficace même sur les fumeurs sans intention d’arrêter le tabac. Privilégier la cigarette électronique quand on est enceinte, qu’on a des problèmes de santé, des soucis financiers ou même quand on n’a pas envie d’arrêter, c’est donc toujours une bonne idée !
La vape efficace même sur les fumeurs sans intention d’arrêter le tabac.
L’étude des chercheurs scientifiques dirigée par le Dr Karin A. Kasza, au « Department of Health Behaviour du Roswell Park Comprehensive Cancer Center » à Buffalo (NY), semble démontrer que « l’arrêt accidentel » du tabagisme grâce à la vape est une réalité. Un fumeur impénitent qui commence à vapoter aurait 8 fois plus de chance d’arrêter le tabac, même si ce n’est pas son intention…
L’étude : sujet, méthodologie, résultats et conclusion.
Sujet de l’étude.
L’étude publiée le 28 décembre 2021 sur JAMA Network ayant pour titre « Association de l’utilisation de la cigarette électronique avec l’arrêt du tabagisme chez les fumeurs adultes qui n’avaient initialement jamais prévu d’arrêter » s’est penchée sur les effets de l’usage de la cigarette électronique par des fumeurs qui ne souhaitent pas se sevrer du tabagisme.
Méthodologie.
L’étude a utilisé les quatre vagues de données de l’ Étude sur l’évaluation du tabagisme et de la santé de la population (PATH), recueillies entre 2014 et 2019.
La PATH est une étude longitudinale nationale menée aux USA, sur les utilisateurs de produits du tabac et de la nicotine, réalisée auprès de jeunes et d’adultes, à l’aide d’informations autodéclarées sur les comportements, les attitudes et les croyances en matière de tabagisme, ainsi que sur les résultats de santé.
Cette étude a été menée conjointement par le FDA Center for Tobacco Products (CTP) et le National Institute on Drug Abuse (NIDA).
L’étude de Roswell Park quant à elle, a été financée par des subventions du CTP et du NIDA.
Seules les personnes qui étaient à l’origine fumeuses, n’utilisaient pas de cigarette électronique, et n’avaient pas l’intention d’arrêter de fumer, ont été prises en compte soit 1 600 personnes au total.
Les résultats de l’étude.
Les résultats de cette analyse montrent que 6,2 % des participants avaient complètement arrêté de fumer, et 10,7 % des autres ne fumaient plus quotidiennement.
D’après ces statistiques, les chercheurs de cette étude en ont déduit que les probabilités d’arrêter de fumer complètement, pour un fumeur qui utilisait une cigarette électronique et qui n’avait pas déclaré l’intention d’arrêter de fumer, étaient de 28 % contre 5,8 % pour un fumeur qui ne vapotait pas. Les chances d’arrêter de fumer quotidiennement étaient quant à elles de 45,5 % chez les vapofumeurs, contre 9,9 % chez les fumeurs exclusifs.
«Nous avons trouvé des preuves que l’utilisation de cigarettes électroniques pourrait avoir un impact positif sur ce groupe de fumeurs récalcitrants très difficile à atteindre», explique le Dr Hyland l’un des chercheurs ayant participé à cette analyse. “Pour vraiment comprendre l’impact du vapotage sur la santé de la population américaine, nous devons considérer ceux qui n’ont pas l’intention d’arrêter de fumer.”
Conclusions des chercheurs.
« Cette étude s’est concentrée sur un groupe de fumeurs quotidiens qui ne prévoyaient pas initialement d’arrêter de fumer et qui n’utilisaient pas d’e-cigarettes ; les résultats ont montré que ceux qui utilisaient ensuite des e-cigarettes tous les jours avaient 8 fois plus de chances d’arrêter de fumer que ceux qui n’utilisaient pas du tout d’e-cigarettes. »
Même si les chercheurs expliquent que certaines limites existent à cette étude, notamment l’impossibilité de savoir si l’intention d’arrêter de fumer est liée à l’adoption de la cigarette électronique. Pour les scientifiques, ces résultats viennent confirmer ceux d’autres études expérimentales. Comme celle menée par M.J. Carpenter et son équipe, dont les conclusions avaient démontré que chez un fumeur qui n’a pas l’intention d’arrêter de fumer, le simple fait de commencer à utiliser une cigarette électronique, augmente l’intention d’arrêter de fumer. Ou encore l’étude publiée par « Oxford University Press » en 2021 qui concluait elle aussi : « si les fumeurs continuaient à utiliser un ENDS (cigarette électronique) avec une délivrance de nicotine semblable à celle d’une cigarette, une plus grande proportion d’entre eux passait complètement aux ENDS, par rapport au placebo ou à un substitut de cigarette. »
Face à l’ignorance ou le rejet de la « littérature scientifique » n’allant pas dans le sens défendu par l’OMS, idéologique visiblement soutenue par le HCSP, promouvoir et faire connaître ces études favorables à la réduction des risques que représente la cigarette électronique par rapport au tabac est souhaitable. Il est donc plus que nécessaire de continuer à contacter vos députés pour qu’ils prennent conscience de l’avantage « historique » que représente la vape dans la lutte contre le tabagisme.
#JESUISVAPOTEUR