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Le Haut Conseil de la santé publique contre la vape

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Le Haut Conseil de la santé publique actualise son avis relatif aux bénéfices-risques de la cigarette électronique

Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) qui n’a jamais été très favorable à la cigarette électronique reconnaissait quand même que la vape « peut être considérée comme une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs », dans son avis du 22 février 2016.
En ce début d’année 2022, le HCSP actualise son avis relatif aux bénéfices-risques de la cigarette électronique et revient sur ce point. Infligeant un nouveau camouflé à la vape et à la lutte contre le tabagisme par conséquent.

Contexte de l’avis du Haut Conseil de la santé publique

« L’utilisation de ce produit industriel, récent et non pharmaceutique, se veut une « alternative » au tabac et à l’acte de fumer. La réduction possible du risque lié à la fumée de tabac est un sujet de grande importance compte tenu de la mortalité et de la morbidité liée au tabac. L’e-cigarette est présentée comme un moyen d’aide au sevrage tabagique et de nombreux utilisateurs y voient un espoir de sortir du tabagisme. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), en réponse à la saisine de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), a réalisé une analyse de la littérature du rapport bénéfices-risques de la consommation d’e-cigarette et de ses conséquences possibles sur la population générale. »

Après avoir rendu un premier avis en avril 2014, qui soulignait que la cigarette électronique était « pour les fumeurs ayant envie d’arrêter… un outil de réduction des risques lorsqu’il amène au sevrage. » Avis confirmé en 2016… En 2022, le nouvel avis remet en question cette affirmation.

Que dit ce nouvel avis sur les bénéfices-risques de la cigarette électronique.

« Le HCSP actualise son avis du 22 février 2016 relatif aux bénéfices-risques de la cigarette électronique, ou SEDEN (système électronique de délivrance de la nicotine). Un travail de synthèse de la littérature lui permet de formuler des recommandations pour la prise en charge des fumeurs, les politiques publiques, l’information de la population et la recherche.

En particulier, le HCSP souligne que les connaissances fondées sur les preuves sont insuffisantes pour proposer les SEDEN comme aides au sevrage tabagique dans la prise en charge des fumeurs par les professionnels de santé.

Ainsi, les professionnels de santé qui accompagnent un fumeur dans une démarche de sevrage tabagique se doivent d’utiliser des traitements médicamenteux ou non, ayant prouvé leur efficacité. »

Très loin des recommandations de 2016 qui stipulaient : « Informer, sans en faire publicité, les professionnels de santé et les fumeurs que la cigarette électronique est une aide à l’arrêt du tabac; et un mode de réduction des risques du tabac en usage exclusif. »

Cette reculade, sur de la cigarette électronique ne sera pas sans conséquence, les professionnels de santé français ne pourront plus la préconiser à leurs patients dans le cadre d’un sevrage tabagique.
Cette prise de position, allant à l’encontre de l’Histoire, la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande par exemple, de par leurs actions contre le tabagisme menées en utilisant la cigarette électronique comme moyen de sevrage, ont largement démontré son efficacité, faisant de ces pays les leaders de la lutte contre le tabagisme avec une population de non-fumeurs bien supérieure aux autres états suivant les recommandations de l’OMS.

Nous ne pouvons que le regretter, la cigarette électronique étant d’après biens des études, le moyen de sevrage le plus efficace et de loin, visiblement études et connaissances qui ont échappé au HCSP. Mais il parait logique qu’écartant les études favorables à la vape dans le cadre du sevrage tabagique, le HCSP en déduise que les connaissances fondées sur les preuves sont insuffisantes.
Attitude qui de nouveau interroge sur le sens de l’éthique et sur le débat contradictoire, sans qui la science ne peut progresser. En refusant toutes littératures scientifiques n’allant pas dans leur sens et tous débats contradictoires, le HCSP de par sa vision hégémonique, condamne bien des fumeurs à une mort certaine. Mais, peu importe les recommandations de l’OMS et de notre gouvernement actuel sont respectées. Une bien étrange éthique de la part d’hommes de sciences qui placent la politique avant la raison et l’intérêt collectif, ignorant le pragmatisme qui devrait être de mise face à l’épidémie de tabagisme qui sévit dans notre pays.

Et ce n’est pas tout…

Le HCSP enfonçant le clou, en reprenant à son compte, la grande marotte de l’OMS, « l’effet passerelle », voulant que la vape soit la porte d’entrée du tabagisme pour les plus jeunes.
Après le comité du plan cancer européen (BECA) qui début décembre votait un texte recommandant l’interdiction des arômes dans la vape pour ne pas séduire la jeunesse. Le Haut conseil de santé publique français ne pouvait pas être de reste.

« Concernant les jeunes, la relation entre initiation de SEDEN et initiation au tabac est documentée par des études de cohortes. L’objectif de retarder l’initiation et l’usage des SEDEN chez les adolescents non consommateurs de tabac relève ainsi du principe de précaution. »

Bon, il est évident que le HCSP n’a pas pris en compte toutes les études, et a ignoré les données des expériences menées par certains états qui démontrent exactement l’inverse. Nous aimerions avoir connaissance des études de cohorte utilisées… pour cette affirmation.

Cette recommandation visant à retarder l’initiation et l’usage des SEDEN chez les adolescents n’a qu’une seule finalité, le bannissement des arômes de la vape. Les arômes étant dans l’imaginaire de l’OMS, de la Commission européenne et de certains de nos députés, la principale raison de l’attrait du vapotage pour la jeunesse.
(Ignorant de fait que les jeunes, ont souvent des comportements à risques, alcool, tabac, vitesse, drogues, sans qu’il y soit besoin de les y encourager.)
En Europe pour rappel les produits de la vape sont interdits de vente aux mineurs.

Comment pouvons-nous être aussi affirmatif que c’est le tristement célèbre « Flavor ban » qui est en oeuvre… les autres avis sont déjà en place : « maintenir les modalités d’interdictions de vente et de publicité prévues par la loi et d’étendre l’interdiction d’utilisation à tous les lieux affectés à un usage collectif. »
Ne reste plus que le bannissement des saveurs et nous aurons coché toutes les cases des recommandations émises par l’OMS, hors prohibition pure et simple, ce qui serait inamissible au pays des libertés et des droits de l’homme…

Plus que jamais en ce début d’année 2022, les vapoteurs et professionnels de la vape, s’ils ne veulent pas à l’instar de la filière du CBD, se retrouver frappés d’interdiction, doivent se mobiliser et faire front commun pour convaincre les décideurs politiques de la justesse de la cause que représente la cigarette électronique et ses arômes dans la lutte contre le tabagisme.

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