La sixième édition du mois sans tabac aura lieu, comme chaque année, en novembre. A la différence de la journée mondiale sans tabac qui a eu lieu le 31 mai de cette année sous l’égide de l’OMS, le mois sans tabac est une initiative française. Cette opération incite les fumeurs, durant un mois, à mettre fin à leur consommation de tabac par le biais de nombreuses initiatives.
Les substituts nicotiniques tels que la cigarette électronique, les patchs et les sachets auront un rôle majeur à tenir pendant cette période. La vape et ses acteurs seront évidemment présents au cœur de cette initiative, pour aider les fumeurs à se défaire de leur addiction au tabac.
Le mois sans tabac
Inspirée de la campagne anglaise « STOPTOBER », lancée en 2012 par The Public Health England.
Le Mois Sans Tabac est une initiative annuelle, conçue et lancée par l’Assurance Maladie en novembre 2016. L’événement, mené en partenariat avec Santé Publique France et le ministère de la Santé, s’inscrit dans le Programme National de Lutte contre le Tabac, avec pour objectif : « Encourager et Accompagner les fumeurs à aller vers le sevrage ».
Un mois sans tabac, le contexte
Afin de mieux comprendre l’urgence de ce type d’initiative, retrouvez quelques chiffres clés qui permettent de prendre la mesure du niveau de consommation de tabac en France.
En France, plus de 13 millions de personnes fument quotidiennement.
• En 2019, un quart des français, de 18 à 75 ans fumait quotidiennement.
• 57% des fumeurs actuels déclarent souhaiter arrêter de fumer
Le tabac constitue la première cause de mortalité évitable en France.
• Plus d’1 décès sur 8 est attribuable au tabac qui est responsable de 75 000 décès en France métropolitaine. (Stat. 2015)
Les inégalités sociales restent très marquées :
• Écart de 12 points de prévalence du tabagisme quotidien entre les plus bas et les plus hauts revenus.
• Écart de 17 points entre personnes au chômage et actifs occupés.
En 2020, malgré les difficultés liées à l’épidémie de COVID-19 et le deuxième confinement :
• Plus de 125 000 fumeurs se sont inscrits au #MoisSansTabac pour arrêter de fumer.
• Plus de 123 000 personnes ont téléchargé l’application d’e-coaching Tabac info service.
• Le 39 89, la ligne d’accompagnement téléphonique Tabac info service, compte plus de 22 700 recours.
Sources : AMELI – Mois sans tabac.
Mois Sans Tabac et vape, un acteur majeur minoré ?
La perception des risques du vapotage va à l’encontre des données scientifiques.
• 75% de la population ne sait pas que vapoter réduit massivement les risques par rapport à fumer.
• 58% de la population croient que vapoter est autant ou plus risqué que fumer.
D’après le même sondage réalisé pour l’association SOVAPE, 78% des français imaginent que la nicotine est cancérigène.
Cette perception des risques biaisée entrave gravement la motivation à utiliser le vapotage ou les traitements nicotiniques pour arrêter de fumer.
En 2019, les données du baromètre de santé publique France ont révélé que 700 000 personnes au moins avaient réussi à arrêter de fumer à long terme grâce au vapotage et qu’il était devenu l’outil d’aide le plus populaire. Le vapotage est indiscutablement une aide efficace, comme le confirme la revue d’études Cochrane.
Pour des fumeurs, exposés au quotidien, à des milliers de produits toxiques présents dans une cigarette, passer à la vape diminue grandement les risques pour leur santé.
Des rapports scientifiques sérieux confirment la réduction des risques de vapoter par rapport à la cigarette.
– Le Royal College of Physicians (UK) et les rapports du Public Health England (PHE) évaluent cette réduction des méfaits à au moins 95 %.
L’Académie des sciences américaine (NASEM) reconnait des « preuves concluantes » de la réduction d’exposition à de nombreux toxiques et cancérigènes en substituant le vapotage aux cigarettes.
En France, l’Académie de médecine, qui suit sérieusement le dossier, a encore rappelé en décembre 2019 «les avantages prouvés et les inconvénients indument allégués à la cigarette-électronique (vaporette)».
Sources : Association SOVAPE et son sondage annuel réalisé avec l’institut BVA.
En France, la Haute Autorité de Santé (HAS) ne recommande pas la vape en première intention pour le sevrage tabagique. Préconisant en première intention des substituts à la nicotine remboursés comme par exemple les patchs, les comprimés et gommes à mâcher dont les résultats dans le cadre d’un sevrage tabagique sont moindres que ceux obtenus avec l’aide de la vape. Il serait peut être intéressant à l’instar de nos voisins Anglais, précurseurs dans la lutte contre le tabagisme, d’intégrer au Mois Sans Tabac la vape, moyen de sevrage tabagique préféré des français…