Régulièrement les médias relaient des allégations trompeuses ou erronées laissant à supposer que la vape serait tout aussi nocive, voire plus, pour la santé que le tabagisme. Ce traitement unilatéral de l’information ne permet pas au public de se forger une opinion objective sur la cigarette électronique. Nous présentons ici un florilège de citations et déclarations émanant du corps médical pour rétablir une forme d’équilibre dans ce brouhaha médiatique.
Que disent les médecins ? Dr Marion Adler
Médecin et tabacologue, elle est responsable de la tabacologie à l’hôpital Antoine Béclère de Clamart (APHP) depuis 1997 et a ouvert une consultation spécifique pour le sevrage tabagique des femmes enceintes et de leur conjoint depuis 2001. Elle est membre du conseil scientifique du congrès et membre du conseil d’administration de la Société Francophone de Tabacologie (SFT).
« La cigarette est absolument dangereuse, à 100%, et on peut estimer la cigarette électronique à 5% de la dangerosité de la cigarette. »
« Le risque cancer avec le tabac on le connaît, donc si c’est vapoter ou fumer, il vaut largement mieux vapoter. »
« La cigarette électronique est une très bonne aide et je le vois tous les jours chez les patients. C’est quelque chose qui aide vraiment à sortir du tabagisme. Ce qui tue, c’est le tabac. Il ne faut pas confondre les deux. C’est très important de savoir que l’on conseille la cigarette électronique à des gens qui veulent arrêter de fumer, cela peut être associé aux traitements validés et remboursés. Le but, c’est zéro cigarette.”
Que disent les médecins ? Dr Bertrand Dautzenberg
Professeur et médecin dans le service de pneumologie de l’Hôpital de la Salpêtrière à Paris. Il enseigne la pneumologie à l’université Pierre-et-Marie-Curie. Auteur de plusieurs ouvrages sur le tabagisme, il a coordonné en 2013 un rapport sur la cigarette électronique pour le ministère français de la Santé.
« Fumer, c’est un peu comme prendre l’autoroute à contresens. Vapoter, c’est rouler à 140 km/h au lieu de 130 km/h. »
« Aucun effet significatif à long terme n’a été observé jusqu’ici. Les e-cigarettes ne délivrent pas plus de produits toxiques que les substitutifs nicotiniques (comme les patchs) et les e-liquides. Et les aérosols produits par les cigarettes électroniques ne sont pas cancérigènes. A priori, les effets à long terme ne devraient donc pas être nocifs. »
« Le problème principal est que la dépendance conduit à inhaler de façon très répétée les substances cancérigènes que contient le tabac : un fumeur sur deux mourra à cause de la fumée inhalée. Or, la fumée de la cigarette électronique n’en émet pas. Par ailleurs, la vape, comme les substituts nicotiniques, permet de sortir de la dépendance. »
Que disent les médecins ? Dr William Lowenstein
Pneumologue, chef de clinique et médecin des Hôpitaux de Paris. Directeur de recherches et Président de SOS ADDICTIONS. Auteur de plusieurs ouvrages sur l’addiction et de publications médicales, il est aussi le créateur du Centre Monte-Cristo (Service de Centre Ambulatoire d’Addictologie Hôpital Européen Georges-Pompidou HEGP) et fondateur de la Clinique Montevideo.
« Pas de toxicité potentielle dans la cigarette électronique »
« Un Français sur trois entre 16 et 19 ans est un fumeur régulier, en 10 ans, le tabac tue l’équivalent de deux siècles d’accidents de la route ! Plus de vies ont été sauvées par le vapotage que par toutes les autres méthodes jusqu’à présent. »
« Quand on me pose une question sur la vape, c’est plus concernant les risques que concernant les avantages. Dans un premier temps la réponse consiste à rétablir ce que je pense être la vérité sur ce sujet, c’est-à- dire l’extraordinaire réduction des risques. »
« Qu’il y ait en France un plan national antitabac, enfin structuré, c’est une très bonne nouvelle. Mais il nous faut arrêter avec ce principe de précaution par rapport à la cigarette électronique, qui nous paralyse. Nous sommes toujours sous le traumatisme du Médiator ou du sang contaminé, qui fait que dès qu’il y a quelque chose de novateur, le premier réflexe en France est de se demander si on est bien dans un risque zéro. Nous devons considérer l’évaluation bénéfice-risque. Il est évident que les bénéfices seront mille fois supérieurs aux risques. La recherche sous l’angle du risque zéro devient le symbole de la recherche zéro. »
Dr Michel Cymes
Médecin spécialiste ORL. Il est également homme de média pour avoir animé de nombreuses émissions télévisées comme Le Journal de la Santé ou Allo Docteur sur France 3. Auteur de plusieurs ouvrages : Hippocrate aux enfers, Votre cerveau, Quand ça va Quand ça va pas…
« La cigarette électronique facilite la vie de ceux qui veulent arrêter de fumer. En tout cas, elle est plus efficace que les substituts à la nicotine souvent proposés, du style gomme ou patchs. »
« En l’état actuel des connaissances, c’est un produit vers lequel on peut aller si l’on est fumeur et que l’on veut en finir avec la cigarette traditionnelle, qui est une plaie pour la santé publique. »
Dr Anne Borgne
Médecin addictologue, elle travaille dans un Centre de soins, d’accompagnement et de la prévention des addictions (CSAPA) à Villeneuve-la-Garenne dans le 92. Elle est également Présidente du RESPADD (Réseau des établissements de santé pour la prévention des addictions).
« L’E-cigarette a bouleversé la pratique de la tabacologie et l’accompagnement des fumeurs »
« Grâce à elle, les fumeurs se sentent vraiment acteurs de leur sevrage »
« Au vu de sa composition et de son fonctionnement, la vapoteuse est 95 % moins toxique que la cigarette, ça c’est une certitude. »
« On voit de plus en plus de gens vaper dans la rue et cela me fait extrêmement plaisir, car ils vapent et ne fument pas ! »
« Après une période de doute au début de sa commercialisation, je suis désormais convaincue par son efficacité. Non seulement je la conseille à mes patients, mais je la donne aussi aux plus démunis. »
Dr Jacques Pieri
Médecin généraliste à Paris. Auteur du livre « Arrêt du tabac : attention aux dangers ».
« Tous sauf le tabac, je prône la cigarette électronique comme outil de sevrage. »
« Oui, il y a des petits effets secondaires : des brûlures d’estomac, des petites irritations des gencives. Mais, en face de ça, vous avez un cancer, un infarctus…. Donc, on échange un risque hypothétique mineur contre une certitude de risque majeur. »
« Il n’y a pas de débat, la cigarette électronique c’est moins mal que le tabac. »
Dr Philippe Presles
Tabacologue et membre du comité scientifique de SOS Addictions.
À propos du recul du tabagisme : « Je pense que c’est la résultante à la fois des politiques du gouvernement, notamment du prix du tabac et puis aussi de l’essor d’autres solutions comme la vape. »
« S’il existe effectivement un tabagisme passif, il n’existe pas de vapotage passif. »
« Tant que la cigarette électronique se développait, les ventes de tabac chutaient. Cette année, une majorité de Français pensent qu’elle est plus dangereuse que la cigarette classique et les ventes de tabac sont reparties à la hausse. C’est un échec du gouvernement »
Dr Christophe Cutarella
Psychiatre, Addictologue et Tabacologue à Marseille.
« La vape est le meilleur moyen d’arrêter de fumer »
« Utiliser la vape n’est pas anodin, même si on la préférera toujours à une cigarette qui rend dépendant et qui tue, ou encore à du tabac chauffé qui lui tue un peu moins, mais rend hautement dépendant. »
« La vape, c’est un autre moyen de consommer de la nicotine, mais avec beaucoup moins de risques. »
